Chronique Réflexions

L'abandon pour de bon

Les sommets de nos désirs sont là. Ils n'attendent qu'à être gravis et conquis. Soutenus par l'ambition ou par la peur de l'échec, nous avançons d'un pas décidé vers la conquête de ces sommets tant convoités. Mais dans certain cas, il arrive que la tâche devienne plus difficile...

Et lorsque la résistance commence à se faire sentir, que le vent se lève de sa brise plus ou moins forte, nous restons là à combattre toujours plus, toujours plus ardemment. Tentant de demeurer debout contre vents et marées, nous avançons de peine et de misère vers cette destinée qu'on s'est choisie, toujours décidé.

Et s'il devient trop puissant, ce vent contraignant, nous rageons dans notre peine à continuer. Nous devenons aveugles à tout le reste, à tout ce qui existe et que nous n'avons pas appris à considérer... et à ce que nous avons volontairement choisi de ne pas regarder.

«La foi défie l'âme d'aller au-delà de ce que les yeux peuvent voir.»
- William Newton Clark

Alors, devant la montagne à gravir pour atteindre nos désirs et face aux adversités de la vie qui s'amusent à nous nuire, doit-on abandonner ou redoubler d'effort? Est-ce l'abandon pour de bon ou la victoire par la force et la persévérance pour le meilleur et pour le pire?

Quand doit-on choisir l'effort et quand doit-on plutôt opter pour la soumission à ce qui est? Quelle situation dans notre vie requiert de se cramponner davantage et quelle autre situation suggère tout simplement de lâcher prise et de sauter? Comment savoir et comment ne pas se tromper?

Parce que le but est toujours le même: améliorer son sort, éviter les souffrances et se rapprocher du bonheur. Mais heureusement pour nous, pour améliorer son sort, il ne s'agit pas toujours de se battre mieux, plus longtemps et plus fort. Il faut parfois s'arrêter et apprendre à observer les signes...

«C'est dans l'obscurité qu'apparaissent les étoiles.»
- Martin Luther King

Si vous êtes rendus à peser le pour et le contre de l'action et de l'inaction ou à vous poser une question semblable, c'est probablement parce qu'elle mérite un peu de votre attention et que c'est le temps de considérer d'autres stratégies que celles qui vous ont menés jusqu'ici.

Par-delà la mauvaise presse qu'on lui donne, l'abandon est parfois la bonne solution, la meilleure de toutes, d'ailleurs. La pause, le repos, l'arrêt, le changement de direction sont souvent plus bénéfiques qu'on ne l'aurait cru, même s'ils ne sont pas en lien (direct) avec ce qu'on aurait voulu.

Avec le temps, inévitablement, un nouveau chemin se dessine sous nos pas, une nouvelle porte s'ouvre, plus accueillante et mieux adaptée à ce que nous sommes et où nous en sommes. Il suffit d'y être attentif et de suivre le courant de la vie.

«Vivez votre propre vie. C'est-à-dire là où vous êtes, tel que vous êtes, avec ce que vous êtes, avec qui vous êtes... Prenez appui sur la situation dans laquelle vous vous trouvez et essayer en même temps, de vous y adapter. Vous ne pouvez pas y échapper.»
- Swami Prananpad

Alors dites-moi... qui a dit qu'il fallait se battre dans la vie? Et surtout, dites-moi, qu'avez-vous eu la chance de vivre en choisissant d'arrêter de vous battre à un moment donné de votre vie.

Olivier Turcotte
Thérapeute
514 831-9936
info@olivierturcotte.com
olivierturcotte.com


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