Capsule d'Humanité

Conscience de macaques

Au milieu du siècle dernier, des scientifiques étudièrent sur différentes îles de l’archipel du Japon une espèce de singe à l’état sauvage, le macaque japonais. Ils nourrissaient les singes avec des patates douces crues en les jetant sur le sable et les singes les récupéraient ensuite pour les manger. Ces derniers se délectaient du bon goût des patates, mais trouvaient plutôt désagréable d'avoir à avaler puis recracher le sable et autres saletés du sol dont leurs douces patates étaient couvertes.

Un jour, une jeune femelle d'à peine 18 mois sur l’île de Koshima commença, peut-être par accident, par hasard ou par pure créativité, à laver ses patates dans l'eau d'un ruisseau, ce qui bien sûr en enleva le sable et les résidus désagréables avant de les déguster. Fière de sa découverte, elle enseigna ce truc à sa famille et à ses compagnons de jeu qui l’apprirent ensuite à leur propre entourage et, petit à petit, ce nouveau comportement fut pratiqué par tous les singes de l'île de Koshima.

Étrangement, après quelque temps, sur une toute autre île de l’archipel, les scientifiques observèrent qu'un nouveau singe commença soudainement lui aussi à laver ses patates dans l’eau avant de les manger. Puis il y en eut un autre sur une troisième île, puis un autre et encore un autre... Et bientôt, ce fut l'ensemble de la population de macaques sur toutes les îles de l'archipel qui lavait ses patates dans l'eau avant de les manger.

Pourtant, aucun de ces nouveaux singes sur les différentes îles n'avait pu être en communication ou en contact avec ceux de l'île de Koshima. Quelque chose s'était donc passé par-delà ce que les scientifiques étaient en mesure d'observer. Alors comment tous ces singes sur toutes ces îles avaient-ils pu se transmettre l'apprentissage de ce nouveau comportement culinaire?

À l'époque, on tira comme conclusion qu'il s'agissait d'un phénomène de masse critique et on en élabora la théorie dite du 100e singe. Celle-ci voulait qu'une fois qu'une information ou une façon de faire ou d'être existe dans la conscience d'un nombre X d'individus d'un groupe (une masse critique), elle fasse également partie de la conscience de toute l'espèce. Évidemment, ce n'est qu'une façon scientifique d'expliquer que nous sommes tous reliés et qu'il y a entre nous cette connexion et même cette communication invisible qui passent par ce que l'on appelle aujourd'hui l'inconscient collectif!

«Quand la conscience s'éveille, le collectif grandi... pendant que l'inconscient ouvre les portes de l'infini.»
- St-Lambert

Olivier Turcotte
Thérapeute
514 831-9936
info@olivierturcotte.com
olivierturcotte.com


Retour aux Capsules d'Humanité...